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Un trésor pour l'humanité :

Ouvéa au patrimoine mondial de l’UNESCO

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  • 5 septembre 2022
  • admin

Ouvéa au patrimoine mondial de l’UNESCO

Le 8 juillet 2008, le lagon calédonien s’est retrouvé sur le devant de la scène quand l’UNESCO a choisi d’accepter d’inscrire une partie de son récif corallien au patrimoine mondial. Avec une particularité de taille pour les îles Loyauté : la mise en préservation d’Ouvéa et des atolls de Beautemps-Beaupré.
Cette inscription ne signifie pas une mise sous cloche de la nature, mais la continuité d’une belle histoire entre l’île, son lagon et ses habitants. Ces derniers s’inscrivent désormais dans une démarche de protection et de mise en valeur du « Bien en série » qui comprend en tout et pour tout six aires marines sur la totalité de l’archipel calédonien.

Genèse de l’inscription

Le lagon calédonien s’étend sur 23 400 km² et abrite 8 000 km² de constructions récifales. Si cet écosystème marin est remarquable, c’est parce qu’il représente l’un des plus variés et des plus vastes ensembles récifaux de la planète. Pour ajouter à sa renommée, la longueur du récif-barrière continu avoisine les 1 600 kilomètres.
Une longueur exceptionnelle et surtout comparable à l’étendue des récifs de la Grande Barrière de corail australienne.
Aujourd’hui, le récif calédonien est l’un des plus importants « hot spot » de la planète. Un lieu où la biodiversité est non seulement dans un excellent état de conservation, mais aussi intensément diversifiée. La vie foisonne avec à titre d’exemple plus de 350 espèces de coraux et quelque 1 600 espèces de poissons.
En 2001, des premières démarches ont été initiées auprès de l’UNESCO par des associations locales de protection de l’environnement. Trois ans plus tard, un projet d’inscription pour un « Bien en série » a finalement reçu le soutien du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, des provinces et du sénat coutumier. Avec l’appui d’experts, un nouveau dossier a été présenté en 2005 sous le titre « les lagons de Nouvelle-Calédonie : diversité récifale et écosystèmes associés ». Le projet englobe alors plus de 15 000 km2 de lagons et récifs, soit 60 % des lagons de la Grande Terre et des îles Loyauté. C’est ce projet qui a été retenu à l’UNESCO le 8 juillet 2008. Une première pour un site français d’outre-mer. Cette inscription permet aujourd’hui de renforcer à l’échelle internationale la reconnaissance de la valeur exceptionnelle des lagons et des récifs calédoniens. Elle met aussi en exergue la nécessité de travailler à sa préservation et sa protection. Une opération menée sur place grâce aux plans de gestions pour chacun des sites du Bien en série.

Le bien en série

Les différents sites ont ainsi été identifiés en s’appuyant sur les résultats de l’Analyse Ecorégionale mise en place par le WWF-France dans le cadre de « l’Initiative pour les Récifs coralliens du Pacifique Sud », le programme CRISP. La zone marine reconnue couvre 15 743 km², hors zones « tampon ». Six sites ont été finalement inscrits sur la liste du patrimoine mondial :
• La zone des récifs d’Entrecasteaux
• La zone du Grand Lagon Nord
• La zone côtière nord et est
• La zone d’Ouvéa et Beautemps-Beaupré
• La zone côtière ouest
• La zone du Grand Lagon Sud

On estime que ces six zones maritimes représentent l’ensemble de la diversité des récifs et écosystèmes associés de Nouvelle-Calédonie. D’une beauté extraordinaire, on y trouve ainsi une diversité exceptionnelle d’espèces de coraux et de poissons ainsi qu’un continuum d’habitats allant des mangroves aux herbiers et caractérisés par une panoplie de structures récifales parmi les plus diversifiées de la planète.

La surface totale du Bien en série et des zones tampons marines et terrestres confondues atteint une surface de 28 614 km², soit près de 60 % de la superficie totale de l’espace lagonaire et corallien de Nouvelle-Calédonie.

Ce Bien en série n’a pas été défini à la légère, mais dans un souci de réalisme et d’efficacité en terme de préservation de leur intégrité. Avant leur inscription, les récifs coralliens de Nouvelle-Calédonie ont été avant tout reconnus par la communauté scientifique internationale comme possédant des attributs marins, tropicaux, côtiers et coralliens d’une Valeur Universelle Exceptionnelle. Cette notion n’est pas anodine. Elle est même essentielle à l’inscription d’un bien au patrimoine mondial. L’UICN, l’Union internationale pour la conservation de la nature estime qu’elle a pour but de définir la « géographie du superlatif, les lieux naturels et culturels les plus exceptionnels de la Terre ».

Au-delà du lagon, si le Bien en série calédonien fait figure d’exception, c’est aussi pour d’autres critères : l’existence de sites de nidification majeurs pour les tortues marines, pour la tortue « verte » (Chelonia mydas) en particulier ; l’existence de zones de reproduction pour des espèces emblématiques et/ou menacées (dugongs, baleines à bosse, oiseaux marins) ; la présence de nombreux mollusques endémiques, d’habitats marins critiques (mangrove, herbier) ainsi que d’un grand nombre d’espèces de faune et de flore marine.

Ouvéa au patrimoine mondial de l’UNESCO
Ouvéa au patrimoine mondial de l’UNESCO
Ouvéa au patrimoine mondial de l’UNESCO
Ouvéa au patrimoine mondial de l’UNESCO
Ouvéa au patrimoine mondial de l’UNESCO
Ouvéa au patrimoine mondial de l’UNESCO

Zones « Tampon ».

L’UNESCO est une Organisation des Nations unies. Elle oeuvre pour la protection de sites exceptionnels qui figure sur la liste du Patrimoine mondial. L’Inscription d’un Bien sur cette liste relève toujours d’une initiative locale et doit toujours impliquer une volonté forte de partager à l’échelle mondiale sa Valeur Universelle Exceptionnelle, et donc d’accepter de l’ouvrir aux visiteurs tout en le protégeant. Pour renforcer la protection d’un Bien, l’UNESCO a défini des zones « tampon » terrestres et marines. Elles contribuent à fournir un degré supplémentaire de protection.

Pour Ouvéa, l’île tout entière représente une zone tampon terrestre pour le Bien. Elle est doublée d’une zone tampon marine délimitée par les pourtours de l’atoll. Les mangroves y représentent des zones « tampon » protectrices des littoraux contre l’érosion ou contre les phénomènes climatiques violents. C’est également une véritable nurserie pour le lagon, car viennent se reproduire et se développer de nombreuses espèces. C’est d’ailleurs la seule mangrove des îles Loyauté.

Ouvéa et Beautemps-Beaupré

Si Ouvéa se trouve aujourd’hui parmi les six sites du Bien, elle le doit en grande partie à l’état de conservation exemplaire de son lagon, mais aussi parce qu’elle répond parfaitement au « critère VII » de l’UNESCO : « Phénomènes naturels remarquables ou beauté naturelle exceptionnelle ». Au crédit de l’atoll : le mythe d’immenses plages de sable blanc (Mouli), les couchers de soleil grandioses créant un contraste saisissant entre le ciel rougeoyant et les camaïeux de bleus du lagon, ajouté aux « traits fins d’un atoll en partie ennoyé souligné par les myriades d’îlots des Pléiades Nord et Sud », comme le souligne le dossier de présentation de l’IFRECOR, organisme qui agit dans les collectivités françaises d’outre-mer pour la protection et la gestion durable des récifs coralliens et des écosystèmes associés (mangroves, herbiers).

Les îles Loyauté sont d’anciens atolls soulevés. Ouvéa se caractérise par un vaste lagon d’atoll de 850 km². Tout au Nord, Beautemps-Beaupré est un banc océanique en forme de triangle de 120 km². Encore plus au nord, le récif Pétri représente la limite ultime de la série pour les îles Loyauté. Au cœur du Pacifique, Ouvéa et Beautemps-Beaupré ne reçoivent pas d’apport terrigène et les eaux y sont plus transparentes qu’autour de la Grande Terre. Le lagon d’Ouvéa est largement ouvert sur l’océan, avec une profondeur moyenne de 20 mètres et un fond incliné en pente douce, agrémenté de falaises élevées sur toute la partie océanique au Sud-Est et au Nord. Au final, la superficie de l’aire marine de l’atoll d’Ouvéa et de Beautemps-Beaupré atteint 977 km², et les zones « tampons » couvrent 264 km² en mer, et 144 km² sur terre.

La faune de l’atoll présente des caractéristiques différentes de la Grande Terre qui ont poussé les scientifiques à le retenir pour le Bien. Le lagon est l’un des plus riches en mollusques, crustacés et annélides polychètes. Une très grande population de gorgones (Astroboa nuda) a élu domicile dans les Pléiades du sud qui avec celles du nord sont notamment des sites de ponte pour la tortue « verte ». 72 familles et 675 espèces de poissons côtiers cohabitent dans le lagon et entre septembre et octobre, Ouvéa est le théâtre d’un grand rassemblement de raies Manta (Manta birostris). Beautemps Beaupré abriterait de son côté d’importantes populations de poissons-perroquets et chirurgiens.

Le plan de gestion des Iles Loyauté

L’inscription du lagon d’Ouvéa au patrimoine mondial implique comme pour les autres sites du Bien de désormais maintenir le label et d’élaborer des plans de gestions participatives en impliquant les collectivités, mais surtout les populations. Les acteurs locaux (institutions, opérateurs économiques, acteurs de la vie sociale, etc.) doivent donc travailler de concert à la préservation du bien et à sa gestion raisonnée.

Le plan de gestion a pour objectif d’améliorer les connaissances pour la protection, le suivi et l’évaluation du patrimoine environnemental. C’est aussi un moyen d’élaborer et de quantifier les outils nécessaires à la promotion et au développement de comportements responsables.

L'île sacrée.

Pour les Iles Loyauté, en 2007, une première signature de « Déclaration commune » avait acté l’engagement des coutumiers dans l’élaboration d’un plan de cogestion avec la province des Iles. Une initiative qui a été prolongée par la création en 2011 d’un GDPL à vocation environnementale : Bomene Tapu (l’île sacrée).

Cette mise en réflexion commune (coutumiers, institutionnels, associatifs, socioprofessionnels) a permis de mettre en place cet organe gestionnaire du site constitué de cinq groupes techniques qui sous l’égide du GDPL et de la province des Iles mettent en oeuvre le plan de gestion et les deux idées phares de la Déclaration commune :

• La reconnaissance commune. La province des Iles reconnaît la légitimité des coutumiers sur des espaces, notamment le domaine public maritime. De leur côté ces derniers reconnaissent aussi les compétences de la province d’agir sur ces mêmes espaces.
• L’idée qu’à Ouvéa, les aspects naturels et culturels ne sont pas dissociables en matière de préservation environnementale. Un concept qui entérine l’idée que la nature est le support vivant et physique de la culture kanake.

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